La démarche de cette page est d'indiquer l'évolution des sciences en passant par l'étude des sophismes. D'une approche historique, nous rencontrons sur une de nos plus anciennes peintures au musé du Louvre, la représentation de la résurrection d'une jeune femme à l'aide d'un contact de la croix du christ. Cette ancienne croyance défendue par ceux portant les titres est issue d'un sophisme de généralisation, nous rencontrons aussi ce type d'erreur quand le physicien pose la règle parfaite sur la ligne d'horizon pour déclarer que la terre est plate, nous rencontrons encore ce type d'erreur décrit par St. Mill avec l'or quand d'une particularité physique, les scientifiques lui accordèrent toutes les vertues, ou encore par ces pages quand elles décrivent l'utilisation d'un outil de mesure de position pour mesurer le temps. Ce qui différencie la foi des sciences, c'est leurs causes premières. Si l'un s'appuie sur l'intime conviction, l'autre se construit sur la logique, et c'est justement l'étude des sophismes qui nous indique les limites de la logique, qui nous indique les limites des sciences. Les sciences sont en perpétuelles changement au rythme des découvertes, car même si leurs causes sont anciennes, leurs moyens suivent l'évolution, ainsi à chaque fois que nous identifions un sophisme dans notre raisonnement, il est de notre devoir de l'identifier de manière à s'en écarter, de manière à ce que les sciences puissent évoluer.
La base de la page est issue du traité élémentaire de philosophie de Paul Janet que je commente d'une couleur bleu.
CHAPITRE VI
L'erreur est un jugement faux, et un jugement faux est celui par lequel nous affirmons ce qui n'est pas. Le vrai et le faux, considérés dans nos jugements, ne sont que leurs rapports de conformité à la réalité. Quand le jugement est conforme à la réalité, il est vrai ; quand il lui est contraire, il est faux, et c'est ce qu'on appelle erreur. Il faut distinguer l'erreur de l'ignorance : -"Errer, c'est croire ce qui n'est pas ; ignorer, c'est simplement ne pas le savoir (Bossuet, I, XIV)"-
445. Causes de l'erreur Comment se fait-il que notre esprit puisse commettre des erreurs, c'est à dire affirmer ce qui n'est pas ?Est-ce donc que notre intelligence nous fait voir les choses autrement quelles n'existent ? S'il en était ainsi, si nos facultés dans leur exercice naturel n'étaient qu'un miroir infidèle de la réalité, il serait difficile de répondre au scepticisme : ce serait de sa part cause gagnée. Car si l'intelligence était tellement faite que d'elle-même elle nous représentât tantôt ce qui est, tantôt ce qui n'est pas, il serait impossible de distinguer les cas où elle nous tromperait et ceux où elle ne nous tromperait pas. Il n'y aurait plus aucun moyen pour nous d'atteindre à la certitude et à la vérité. Mais il n'en est pas ainsi ; car s'il est très vrai que notre intelligence est limitée et qu'elle ne voit pas tout ce qui est, il est très vrai qu'elle ne peut voir ce qui n'est pas : «- LE NEANT N'EST PAS INTELLIGIBLE- » dit Malebranche. Ce n'est donc pas notre intelligence qui se trompe elle- même ; l'erreur doit avoir des causes indépendantes de la constitution de notre intelligence. Nous avons vu que l'on peut distinguer deux degrés dans l'intelligence : l'intelligence intuitive et l'intelligence discursive ; la première, qui comprend toutes nos facultés perceptives, celles qui nous donnent les FAITS et les PRINCIPES ; la seconde, qui travaille sur ces données et qui en tire des jugements nouveaux. Or il faut prendre pour accordé que nos facultés perceptives sont infaillibles : car avec quoi pourrions-nous les contrôler ? Tout jugement, tout raisonnement, toute opération intellectuelle supposent des faits indiscutables et qui sont donnés, et des principes évident sans lesquels toute pensée est impossible. Ainsi l'erreur ne peut jamais être dans la perception immédiate(interne ou externe), NI DANS LA RAISON PURE. Reste l 'entendement discursif, qui se compose de deux procédés, la déduction et l'induction. Ici, l'esprit n'est plus seulement dépositaire de la vérité ; il y collabore, il y coopère par son activité propre ; il la fait en quelques sorte par son effort personnel ; en un mot, il y met du sien. En effet, pour raisonner il faut choisir des moyens termes, il faut rapprocher une majeure d'une mineure ; il faut en dégager une conclusion. Pour induire il faut rassembler des faits, il faut faire des expériences ; il faut savoir démêler le moment où il y en a assez ; il faut savoir généraliser, ni trop, ni trop peu. Il faut en un mot, comme l'a dit Descartes, faire une part à la volonté. Mais si l'homme intervient ainsi dans les opérations discursives pour découvrir le vrai, il est évident qu'il peut en même temps y mettre du sien et mettre le faux à la place du vrai. EN UN MOT, L'ERREUR NE PEUT PAS ETRE DANS L'INTELLIGENCE EN ELLE-MEME, MAIS SEULEMENT DANS L'EMPLOI QUE NOUS EN FAISONS ; et comme cet emploi est double, ...
446 : L'erreur dans les diverses opérations de l'intelligence
Passons en revue toutes les erreurs imputées à chacune de nos facultés, nous verrons qu'elles se ramènent à des erreurs d'induction ou de déduction. b1 : Erreurs des sens Les sens, considérés comme agents immédiats de perception, ne peuvent pas se tromper. En effet, lorsque la vue nous présente une couleur, il est impossible de douter que nous éprouvions réellement l'impression de cette couleur ; or les sens n'ont d'autres fonction que de nous apprendre à distinguer les impressions que les objets font sur nous ; et, par conséquent, tant que nous n'affirmons rien autre chose que la réalité de cette impression, nous ne pouvons pas nous tromper. D'où viennent donc les erreurs des sens ? Comme nous l'avons vu précédemment, elles viennent de ce que, telle sensation étant liée d'ordinaire à telle autre sensation, nous nous attendons toujours à la seconde "-ce que je nomme une des formes de l'auto-conditionnement- Andre.P.J 1995-" quand nous avons reçu la première : par exemple, la sensation visuelle de rayon brisé étant ordinairement jointe dans l'expérience à la sensation de bâton rompu partout où il y a un rayon brisé : or, c'est là une induction ; et toutes les autres erreurs des sens s'expliquent de la même manière ; ce sont de fausses interprétations de nos sensations. l'erreur réside donc dans les inductions des sens, non dans les sens eux-mêmes. "-Il s'entend que ce cours avait été conçut dans des limites indiquées avant dans celui-ci entre autres une personne n'utilisant pas des drogues ou diminué par quelques croyances ou maladies. "
erreurs de conscience
Il en est de la conscience comme des sens. En tant qu'elle nous atteste la réalité d'un fait interne, la conscience est infaillible ; car si on supposait qu'elle se trompe, comment pourrait-on la rectifier ? L'erreur ne commence pour la conscience que lorsqu'il sagit d'interpréter les faits de conscience et d'en indiquer les causes ; mais ici ce n'est plus la conscience qui se trompe, c'est l'induction. Par exemple, lorsque la conscience m'atteste que je souffre, nul ne peut affirmer que je ne souffre pas : l'erreur commence lorsque j'attribue la cause de ma souffrance à une maladie ou à une lésion physique qui n'existe pas, comme font les malades imaginaires, -ou encore la forme de la variation du temps, comme le font quelques colistiers sur ce forum. jorisa- ; mais ce n'est plus la conscience qui porte le jugement, c'est l'induction ; car la conscience n'est plus chargée de m'apprendre l'état de mon organisme. Il y a d'autres erreurs de la conscience qui semblent lui être plus immédiatement imputable. Par exemple, ne nous trompons nous pas sur notre vrai caractère, sur les motifs de nos actions (sectes ou scientologue d'occasion) ? Bossuet n'a-t-il point dépeint le coeur humain comme -aussi trompeur à lui-même qu'aux autres- ? Ici encore, ilfaut distinguer le sentiment immédiat de ce qui se passe en nous et le jugement que nous portons sur nous-même, jugement qui peut être aussi erroné que celui que noussuggère la vue d'autrui. Par exemple, j'ai conscience en moi d'un sentiment de charité ou de pitié (je n'ai plus à citer les croyants en droles en sciences illusoires), ce sentiment est infaillible ; mais si je conclus que je suis charitable, je puis me tromper, car il peut se faire qu'à coté de ce sentiment auquel jefais attention, il y en est un autre que je néglige et qui détermine réellement ma conduite, à savoir un sentiment intérêts supérieurs. Je me trompe donc en négligeant une partie des faits et en ne voyant que celle qui me plaît ; c'est encore une erreur d'induction. Erreur de la mémoire Il en est de même de la mémoire. La mémoire même est aussi infaillible que la conscience. Seulement comme la mémoire est liée à l'imagination (puisque je ne peux me souvenir sans imaginer), et comme l'imagination elle-même est une portion de la mémoire, je prends souvent l'une pour l'autre, tant que l'expérience ne m'a pas instruit à en démêler les différents caractères : l'erreur consiste donc dans ce cas à confondre les signes du réel avec ceux de l'imagination ; et c'est encore là une erreur d'induction. Erreur de l'imagination Ici, il semble que nous avons pour tout de bon affaire à une « maîtresse d'erreur et d'illusion, d'autant plus fourbe, dit Pascal, qu'elle ne l'est pas toujours ». Car est-il une plus dangereuse conseillère, une plus menteuse et plus chimérique ouvrière de fictions ? Et cependant, on peut encore affirmer ici que l'imagination en elle-même ne contient aucune erreur. En effet, qu'est-elle ? Quel est sont rôle ? Elle n'a pas pour fonction de nous apprendre la vérité, et nous ne sommes pas forcés de croire à ses représentations. Elle peint dans notre esprit les images des choses ; elle nous fournit les matériaux de nos pensées. Sans elle je ne comprendrais rien à la parole de mes semblables ; si l'on me dit que la lune est ronde, il faut bien que je me représente la lune pour savoir de quoi on parle ; mais cette représentation ne la fait pas nécessairement paraître devant mes yeux ; je reste libre de voir le soleil devant moi tout en pensant à la lune. Sans doute, une imagination vive réalise immédiatement ce qu'elle rêve. Mais alors encore il ne faut pas dire que l'imagination se trompe ; il faut dire qu'elle nous trompe, c'est- à-dire qu'elle est non pas le sujet de l'erreur, mais la cause de l'erreur ; de même, on ne dira pas des passions qu'elles se trompent, (comme de la mesure actuelle du temps), puisqu'elles n'ont pas rapport au vrai et au faux (il suffit de se demander si la forme de l'outil utilisé pour mesurer le temps est identique à la forme des variations, que ce soit dans le ressentit « un été pour un enfant de dix ans comparé à celui d'un adulte, ou encore une réaction biologique ou même encore une décharge capacitive électrique) , mais qu'elles nous trompent, parce qu'elles nous séduisent et nous entraîne à de faux jugements. Erreurs de l'abstraction et la généralisation Il en est de même de ces deux facultés ; comme ce ne sont pas des facultés d'affirmation, mais de conception, elles ne sont en elles- mêmes ni vraies ni fausses, mais elles nous entraînent à l'erreur, à cause de la facilité contractée par l'esprit de réaliser tout ce qu'il imagine.
Erreur de la raison pure
La raison pure en elle-même ne peut évidemment se tromper ; ou si elle se trompe, c'est comme le Dieu de Descartes, une tromperie que l'on ne peut démasquer, puisqu'on ne le pourrait qu'à l'aide d'elle-même, c'est-à-dire à l'aide d'une faculté qui pourrait tout aussi bien nous égarer encore en faisant semblant de nous détromper. Il faut donc prendre pour accordé que la raison pure est infaillible dans ses fonctions propres ; mais ou est l'erreur ? C'est quand nous lui attribuons ce qui ne lui appartient pas (comme la religion ou la croyance que je dénonce Apj), lorsque nous prenons pour principe ce
qui n'est pas principe (la forme de la variation des observations, la forme régulière de la montre que je dénonce, Apj), lorsque nous confondons les abstractions vides avec les conceptions premières. Mais prendre pour évident ce qui ne l'est pas et pour primitif, ce qui est dérivé, c'est une erreur qui se rapporte à la déduction et qui rentre dans l'un ou l'autre des sophismes déductifs.
Erreur de raisonnement
448 : Erreurs et sophismes
D'après ce qui précède, on conclura que c'est un tort, dans la plupart de nos traités de logique, au moins élémentaires, de séparer l'une et l'autre la question des sophismes et la question des erreurs, comme s'il pouvait y avoir d'autres erreurs que les sophismes ; comme si toute erreur n'était pas un sophisme, ou tout du moins un paralogisme.
448 :Sophisme de simple inspection D'après ce que nous venons de dire, toutes nos erreurs seraient des sophismes ; et tout sophisme se ramènerait à une induction ou à une déduction défectueuse. Cependant, M. St. Mill admet ce qu'il appelle des sophisme de simple inspection, où à priori, qui porteraient sur les principes mêmes et qui ne seraient pas de faux raisonnements. Ce sont ceux-ci, dit-il, « - où il n'y a pas de conclusion proprement dite, et où la proposition est acceptée non comme prouvée, mais comme , n'ayant pas besoin de preuve, comme une vérité évidente par soi- » (LOG.liv,ch.III). -(Nous retrouvons ici l'application d'un système cartésien à la mesure du temps, Apj 1993)- on peut en effet, si l'on veut, faire une classe de cette sorte de sophisme, que l'on pourrait appeler fallacia evidentioe, le sophisme de la fausse évidence, et qui consisterait à prendre, pour évident ce qui ne l'est pas. Telles sont ces maximes de l'Ecole : « -Ce qui est vrai de l'effet est vrai de la cause. Le semblable ne peut agir que sur le semblable, ets.- ». Le sophisme ici consisterait non pas à mal raisonner, mais à na pas raisonner. On ne contredirait pas par là à la théorie précédente. En effet, toute erreur de déduction ou d'induction peut porter soit sur la matière du raisonnement, soit sur la forme ; elle peut affecter les prémisses ou la conséquence. Se tromper sur les prémisses, c'est prendre pour évident ou pour démontré ce qui ne l'est pas. Or, comme les prémisses de la déduction sont les principes et les prémisses de l'induction sont des faits, il y aura deux sortes de sophismes de simple inspection ; d'une part, les erreurs de principes, de l'autre les erreurs de faits. De part et d'autre, soit principes, soit faits, on prendra pour certain et pour accordé ce qui ne l'est pas. Néanmoins ces deux sortes de sophismes ne peuvent être appelés à priori que par rapport aux conséquences que l'on en tire : car eux- mêmes ne sont pour la plupart du temps que les résultats d'inductions ou de déductions défectueuses. Pour prendre l'exemple cité par Mill, le préjugé superstitieux qui a fait croire que l'or portable était le remède universel, venait de l'habitude où l'on était de le considérer comme une chose très précieuse. C'était donc ou un sophisme déductif fondé sur l'ambiguïté des termes, ou un sophisme inductif fondé sur ce fait général que l'or, nous rendant de grands services, doit nous rendre le plus grand de tous, qui est la santé. (-un peu comme la forme de la variation de notre planète à l'instant t, qui puisqu'elle nous porte régit notre technique de mesure du temps, nous avons remplacé le temps de l'homme, le temps des phénomènes physiques, par l'observation du temps planétaire déformé par une mauvaise observation. Sophisme APJ 1995).
Même la tendance générale à former des axiomes, et qui vient de ce qu'on a appelé la raison paresseuse, est elle-même une sorte de sophisme de généralisation, qui consiste à appliquer par extension à toute proposition générale un peu spécieuse le caractère qui se rencontre dans les vrais axiomes. C'est donc en réalité une fausse induction fondée sur une vague ressemblance de caractères. Quant aux erreurs de faits, cela est encore plus évident. Toute erreur de fait n'est en réalité, qu'une fausse interprétation des faits, une addition par l'imagination de telle circonstance qui ne se trouve pas dans le fait lui-même ; c'est donc un sophisme qui consiste à mettre dans la conclusion plus qu'il n'est donné dans les prémisses. C'est aussi le défaut d'examen, qui ne sait pas distinguer dans un fait que nous racontons l'élément réel que nous avons vu et l'élément imaginaire que nous y ajoutons.
449 : sophisme de déduction et d'induction
Quoi qu'il en soit, si nous admettons avec St. Mill des sophismes de simples inspection, dans le sens que nous venons de dire, il nous semble inutile de ranger, avec lui, tous les autres sophismes sous quatre classes distinctes : sophismes de déduction, d'induction de
généralisation et de confusion (logique inductive, t. II, hv. V, ch II) ; car les sophismes de confusion rentrent dans les sophismes déductifs, et les sophismes de généralisation dans la classe des sophismes inductifs. Il nous semble donc plus simple de nous en tenir aux deux premières classes.
450 : sophisme de déduction
Il y en a quatre principaux : l'ignorance de la question (ignoratio elenchi), - la pétition de principe, - le cercle vicieux - et l'ambiguïté des termes.
1° ignoratio elenchi. L'ignorance de la question est peut-être la source la plus féconde des mauvais raisonnements. Ce sophisme est de trois espèces : ou le raisonnement prouve trop, ou il prouve pas assez, ou enfin il prouve à coté de ce qui est demandé. on prouverait trop, par exemple, si, dans une assemblée politique où on délibère si on doit faire la guerre, un philosophe ou un quaker venait dire que toute guerre est injuste, car cette assemblée ne discute pas sur la guerre en général, mais sur telle guerre en particulier. On ne prouverai pas assez si on prouvait que cette guerre serait avantageuse si elle réussissait ; car il ne suffit pas qu'elle soit avantageuse, mais il faut qu'elle soit juste, et possible. Enfin on prouverait à coté en soutenant qu'il faut travailler à la grandeur de son pays, car il peut y avoir d'autres moyens d'assurer la grandeur d'un peuple.
2° Pétition de principe. La pétition de principe est un faux raisonnement qui consiste à supposer ce qui est en question. Aristote distingue cinq formes de ce sophisme : lorsqu'on demande : 1° qu'on accorde précisément ce qu'il s'agit de démontrer ; 2° qu'on accorde universellement ce qui doit être démontré particulièrement ; 3° particulièrement ce qui doit être démontré universellement ; 4° qu'on accorde toutes les vérités particulières qui forment la proposition universelle ; 5° lorsqu'on demande qu'on accorde quelque chose qui est lié nécessairement à sa conclusion (Topiques, VIII, xiii.)
Un très bon exemple de pétition de principe est celui que Galilée a trouvé dans Aristote lui-même : - La nature des choses pesantes est de tendre au centre du monde.- L'expérience nous fait voir que les choses pesantes tendent au centre de la terre.- Donc le centre de la terre est le centre du monde.-
- Il est clair, dit la Logique de P. Royal, qu'il y a dans la majeure une manisfestation de principe: car nous voyons bien les choses pesantes tendre vers le centre de la terre ; mais d'où Aristote a-t-il appris qu'elles tendent vers le centre du monde, s'il ne suppose pas que le centre de la terre est le centre du monde ?-
3° Le cercle vicieux n'est qu'un degré de plus du même sophisme ; il ne consiste pas seulement à supposer, sans y penser, ce qui est en question, mais à prouver réciproquement deux propositions l'une par l'autre, non pas, sans doute, en même temps, ce qui impliquerait un état d'esprit complètement absurde, mais à deux moments différents, oubliant qu'on a précédement pris pour principe ce qu'on veut établir, et qu'on s'en est servi pour prouver le principe même dont on se sert maintenant. Un étrange exemple de cercle vicieux est celui de Descartes, qui prouve la véracité divine par l'autorité de l'évidence et l'autorité de l'évidence par la véracité divine. ( ou encore au sujet de Descartes la perception d'un modélisation mathématique discontinue encore pris en référence aujourd'hui, qui nous conduit à calculer des surfaces pour obtenir des intégrations ! malgrés Laplace, Lavoisier, Poincaré, alors qu'en régulation nous savons utiliser un autre concept mathématique bien plus réaliste et efficace correspondant à l'observation, un système mathématique sans zéro construit sur des boucles de réaction)
4° Ambiguïté des termes
e2 : sophisme d'induction
divers type de classifications des erreurs : Bacon, malebranche, Port-Royal
division des causes des erreurs, celles qui viennent de
l'autorité, ou encore du langage.
il existe un remède à toutes ces erreurs, c'est de reprendre le chemin de la logique. La seule réponse est l'application de la logique.-